Après une année pleine de misère avec des majorations de prix et des délais de livraison beaucoup trop longs pour à peu près tous les matériaux, le premier trimestre de la nouvelle année s’annonce non moins facile. De multiples facteurs ont un impact sur le marché de l’emballage, qui semble de ce fait devenir très volatile. Un suivi étroit de tous les développements reste nécessaire pour garantir la fourniture d’emballages à des prix réels. Une fois de plus, l’approvisionnement local s’avère avoir de nombreux avantages.
Allons-nous vers une récession ?
De plus en plus, nous constatons des signes de baisse de la demande. La crainte d’une récession générale est bien établie. Les stocks constitués au cours de l’année écoulée, par crainte d’une diminution de la quantité de papier et de carton disponible, sont maintenant retenus un peu plus longtemps. Cependant, le léger ralentissement de la croissance ne se traduit pas encore par une baisse des prix, malheureusement. La hausse des coûts moyens de l’énergie, l’inflation récente et l’augmentation des coûts salariaux font que les prix moyens restent élevés. Et augmentent même encore. Si la récession frappe, on peut s’attendre à un effet à la baisse à plus long terme, mais il est encore trop tôt pour cela.
Les salaires augmentent dans toute l’Europe
L’inflation et le marché du travail très tendu poussent les salaires à la hausse. En particulier dans un environnement industriel, il est très difficile de trouver de bons profils. En Europe, plusieurs pays de notre secteur industriel ont déjà accordé des augmentations de salaire en raison de l’inflation élevée. La Belgique est pour l’instant en tête, avec une indexation des salaires de 10,5 % en janvier, en plus de l’augmentation déjà appliquée en 2022. L’étroitesse du marché du travail et l’ambition d’augmenter les salaires minimums partout accélèrent les hausses de salaires dans toute l’Europe.
Les prix de l’énergie des nouveaux contrats sont un multiple de ce qu’ils étaient auparavant
Les prix de l’énergie sont retombés après les sommets atteints en août et septembre. Les conditions météorologiques douces de cet hiver y ont certainement contribué. Cependant, de nombreuses entreprises doivent renouveler des contrats d’énergie qui arrivent à expiration et, ce faisant, elles se voient appliquer des tarifs qui sont des multiples de ce qu’elles payaient auparavant. En France, les problèmes des centrales nucléaires continuent de s’éterniser, pesant sur nos approvisionnements énergétiques locaux. Les questions cruciales sont toutefois de savoir comment la guerre en Ukraine se poursuit et quelle sera la performance des marchés européens et américains.
Les matériaux d’origine végétale varient en fonction de la récolte
Les matières premières végétales, telles que certains adhésifs ou revêtements en cire, sont affectées par les récoltes de 2022. Les conditions climatiques inhabituelles ont fait que certaines récoltes ont été beaucoup plus faibles et d’autres bonnes. Certains matériaux continuent d’augmenter et d’autres baissent légèrement. Par conséquent, repenser les matériaux à déployer, dans la limite des options possibles, est une tactique intelligente pour tenter d’atténuer les effets négatifs des prix. Cependant, une demande trop forte de matériaux alternatifs fait encore augmenter le prix. L’analyse détaillée est donc le mot d’ordre ici.
Que se passe-t-il maintenant que la Chine rouvre ses portes ?
La Chine est le principal facteur d’influence supplémentaire sur les niveaux de prix mondiaux des emballages et de leurs matières premières. Avec la réouverture des frontières du pays après 3 ans, malgré une nouvelle hausse du taux de contamination par la corona, l’économie devrait repartir. Il en sera de même pour la demande de matières premières. Certains producteurs de bobines de papier ou de carton pourraient souhaiter que cela se produise. Les stocks sortiront plus rapidement et les niveaux de prix ne risquent pas de baisser. Inversement, les importations d’emballages en provenance de Chine pourraient également redevenir plus actives, même si la question est de savoir si la confiance est encore suffisamment élevée. L’impact des coûts de l’énergie et de la main-d’œuvre sur le transport n’aidera pas non plus dans ce domaine.
Intersac suit de près et investit
En résumé, il s’agit de garder un œil attentif sur tous ces facteurs. Chez Intersac, nos contacts avec les fournisseurs se sont intensifiés et nous vérifions toutes les informations disponibles sur une base hebdomadaire. Dans le même temps, nous travaillons sur de nouveaux accords d’approvisionnement en énergie et le plan d’investissement 2023 est mis en œuvre comme prévu. Des investissements sont nécessaires pour faire face à divers facteurs de coût, en créant une masse critique suffisante d’une part et en trouvant des solutions à l’augmentation des coûts de la main-d’œuvre d’autre part.
Dans un marché volatil, il vaut mieux produire localement… et c’est aussi plus durable.
Le marché restera très volatil au premier trimestre, avec des composantes en hausse et d’autres en baisse. Comme nous l’avons mentionné, nous le suivons de près et nous espérons voir un certain calme dans les niveaux de prix dans un peu de temps. Dans tous les cas, il s’agira d’une question de flexibilité et de réactivité. Et donc, il est préférable d’avoir une production locale. De plus, vous contribuerez ainsi à une économie locale d’emballage circulaire. À notre avis, c’est au moins aussi important que la recherche du prix le plus bas.